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L'Ostréiculture à Arcachon (1)
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Depuis l'époque romaine, des bancs naturels d'huîtres existent dans le Bassin d'Arcachon.
Mais ces bancs, à la suite d'une exploitation abusive ont été épuisés.
La situation était si alarmante que des mesures de protection furent prises allant jusqu'à interdire le droit de pêche.
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Les Arcachonnais firent alors appel au naturaliste Victor Coste, qui venait de réussir à capter des oeufs d'huîtres.
C'est à dire le précieux naissain qui pourrait repeupler les bancs.
A sa venue dans le bassin, il mit en place un système de collecteur fait de tuiles et de bois permettant aux larves en suspension dans l'eau de s'y fixer.
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Ce fut une telle réussite que l'empereur Napoléon III encouragea la création de parcs expérimentaux à Lahillon, au nord de l'Ile aux Oiseaux.
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Cependant, le plus dur était de les retirer. Jean Michelet, un maçon arcachonnais, mit alors au point, un mélange de sable et de chaux résistant à l'eau qui permettait aux ostréiculteurs de détacher les minuscules coquilles sans les abîmer (le détroquage).
Cette nouvelle activité se développa rapidement et l'ostréiculture fit son apparition dans le paysage local au même moment que le train.
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Cette coïncidence n'est pas entièrement fortuite car le train allait permettre l'expédition des huîtres en gros.
Ports, villages, quartiers et parcs ostréicoles se développèrent rapidement, boulversant ainsi le paysage du bassin.
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Les récoltes étaient fructueuses mais devinrent insuffisante face à une très forte demande des consommateurs. C'est ainsi, qu' en 1868, l'épisode du « Morlainier », ce navire qui amenait des mollusques portuguais ne put entrer dans le bassin menacé de forte tempête. Longeant la côte, il continua vers Bordeaux
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Lorsqu'il s'approcha de la ville, on s'aperçut que les huîtres trop avariées n'étaient plus comestibles. La marchandise fut déchargée par dessus bord.
Le bateau se trouvait dans l'estuaire de la Gironde.
Beaucoup d'huîtres qui n'avaient encore péri se plurent dans ces eaux et développèrent des bancs naturels.
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Les travaux ostréicoles, du fait de leurs aspects pittoresques fascinent un large public.
Tout paraît facile : les larves d'huîtres qui flottent dans l'eau en été (le naissain) sont récoltées sur des tuiles enduites de chaux, groupées dans des collecteurs (cages ou ruches).
Quand les petites huîtres atteignent quelques centimètres, à l'age de huit mois,elles sont détachées de la tuile (le détroquage).
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Les plus fragiles sont placées dans des caisses plates grillagées (les ambulances).
Un peu plus tard, on sépare les huîtres agglomérées par le désatroquage.
On les sème sur les parcs où elles grossissent.
On les pêche, on les classe, on les emballe et on les vend.
En réalité, les choses ne sont pas si simples et le métier d'ostréiculteur est un métier pénible. Le parqueur travaille par tous les temps, été comme hiver, exposé au vent, au soleil ou à la pluie, les pieds dans l'eau et la vase.
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